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19 Juillet 2022

Le système endocannabinoïde (SEC) : guide complet

L’organisme est composé de plusieurs systèmes mis en évidence par les diverses études scientifiques. Les plus connus sont entre autres le système nerveux et le système immunitaire. Cependant, le système endocannabinoïde est encore inconnu de nombreuses personnes. En effet, il a été découvert il y a une trentaine d’années. Il contribue au maintien de l’équilibre corporel. Qu’y a-t-il à savoir concrètement sur le système endocannabinoïde ? Lisez donc cette rédaction pour en apprendre davantage sur celui-ci et comment profiter des bienfaits du CBD.

Quelle est la composition du système endocannabinoïde (SEC) ?

Le système endocannabinoïde est généralement constitué de lipides endogènes à base d’araquidonate, d’anandamide. Ces derniers sont encore appelés cannabinoïdes et représentent des ligands pour les molécules endocannabinoïdes. Dans le domaine de la biochimie, les ligands sont en réalité des substances qui permettent d’obtenir un complexe avec une biomolécule pour remplir une fonction biologique. 

Par ailleurs, les endocannabinoïdes peuvent être perçus comme des molécules de signalisation conçues par oxydation enzymatique ou non enzymatique. Elles proviendraient donc de l’acide arachidonique ou de bien d’autres acides gras polyinsaturés. Les enzymes responsables de la synthèse et de la dégradation de ces molécules font partie intégrante du système endocannabinoïde. Il s’agit entre autres de l’amide hydrolaze et du monoacylglycérol lipase. 

Les études ont également démontré que le système endocannabinoïde est constitué de récepteurs cannabinoïdes CB 1 et CB 2. Ceux-ci sont liés aux protéines G localisées dans le système nerveux central et périphérique. Par conséquent, les neurones, les voies neuronales ainsi que les cellules ou les molécules endocannabinoïdes qui se côtoient forment le SEC. 

Comment a été étudié le système endocannabinoïde ?

Les études réalisées sur le système endocannabinoïde ont été faites grâce aux méthodes génétiques et pharmacologiques. Au cours de telles études, il a été découvert que les cannabinoïdes fonctionnent tels des neuromodulateurs en ce qui concerne divers processus. Il s’agit entre autres de l’apprentissage moteur, de l’appétit, de la sensation de douleurs et de bien d’autres processus cognitifs et physiques. 

La zone où est situé le récepteur CB 1 au sein du système endocannabinoïde chevauche grandement le système de projection orexsynergique. Ce dernier désigne la zone hypothalamique latérale. Par ailleurs, ce même récepteur se situe sur les neurones de projection de l’orexine.

Que faut-il savoir sur l’expression des récepteurs endocannabinoïdes ?

Les zones de liaison aux cannabinoïdes sont présentes dans l’entièreté du système nerveux central et périphérique. De plus, les récepteurs les plus importants pour les cannabinoïdes sont ceux ayant été abordés un peu plus haut (CB 1 et CB 2). Ces derniers s’expriment principalement et respectivement dans le cerveau et au sein du système immunitaire. Toutefois, la densité d’expression est fonction des espèces. 

À titre d’exemple, chez les rongeurs, la plus grande concentration de sites de liaison aux cannabinoïdes se localise dans les noyaux gris centraux et dans le cervelet. Il s’agit en réalité de zones du cerveau connu pour leur rôle dans l’initiation et la coordination du mouvement. Les noyaux gris sont des ensembles de noyaux sous-corticaux de diverses origines et présents dans le cerveau des invertébrés. Or, chez l’homme, les récepteurs cannabinoïdes sont moins concentrés dans ces zones. C’est la raison pour laquelle les cannabinoïdes parviennent à modifier efficacement les mouvements moteurs des rongeurs. 

Au cours d’une récente étude sur la liaison des cannabinoïdes aux récepteurs CB 1 et CB 2 chez les souris knock-out, une découverte fut faite. En effet, il a été révélé qu’une réactivité cannabinoïde se produit même en l’absence de non-expression des récepteurs. Cela a permis d’en déduire qu’un autre récepteur de liaison est peut-être présent dans le cerveau. 

D’après les diverses démonstrations des experts, il a même été conclu que le récepteur supplémentaire pourrait être un candidat potentiel pour la réponse obtenue. En dehors des 2 récepteurs abordés précédemment, d’autres sont capables d’établir des liaisons avec les endocannabinoïdes. Il s’agit entre autres de GPR 18, GPR 55 et GPR 119.

Par ailleurs, il a été noté que le récepteur CB 1 est capable d’établir un hétérodimère de récepteur humain.  Il s’agit d’un complexe protéique composé d’un nombre restreint de récepteurs couplés aux protéines G. Une telle liaison s’établit dans les neurones de l’orexine avec OX1. Il en résulte donc un récepteur CB 1-OX1 qui intervient dans le comportement alimentaire ainsi que dans certains processus physiques.

La production, la libération et la dégradation des endocannabinoïdes

Lors de la neurotransmission, des neurotransmetteurs sont libérés dans la fente synaptique par le neurone présynaptique. Ces derniers forment des liaisons avec les récepteurs qui se sont exprimés sur le neurone postsynaptique. Grâce à l’interaction de l’émetteur et du récepteur, les neurotransmetteurs produisent de nombreux effets dans la cellule post-synaptique. À ce moment-là, il a été enregistré des sensations telles que l’excitation, l’inhibition ou l’initiation de molécules de signalisation intracellulaire.

Cela peut causer par la même occasion la synthèse de cannabinoïdes endogènes comme l’anandamide. Le processus de production reste encore inexpliqué, mais est engendré par l’augmentation du calcium intracellulaire. En réalité, l’expression s’avère être exclusive, car les 2 types d’endocannabinoïdes ne sont pas synthétisés au même moment. 

Un tel processus d’exclusion repose sur l’enclenchement de canaux spécifiques au moment de la synthèse. Une expérimentation récente a prouvé que dans le noyau de la stria terminalis, une structure du cerveau, l’entrée du calcium par le biais des canaux calciques engendre un courant de type L. Comme une réaction en chaîne, cela entraîne systématiquement la production de 2-AG. Dans le même temps, l’enclenchement des récepteurs du glutamate active la synthèse de l’anandamide. 

Il a même été prouvé que l'afflux de calcium entraîné par la dépolarisation dans le neurone post-synaptique induit l’activation d’une enzyme appelée transacyclase. Il s’agit d’une enzyme transférase pouvant agir sur les groupes acyle. C’est une enzyme connue pour catalyser la première phase de la biosynthèse des endocannabinoïdes. Pour y parvenir, elle transforme la phosphatidyléthanolamine en NAPE. 

À travers d’autres expériences, il a été prouvé que la PLD, une enzyme appartenant à la grande famille des phospholipases disjoint la NAPE afin de synthétiser l’anandamide. Le processus mis en jeu est médié par les acides biliaires. Par ailleurs, la disjonction de la NAPE est drastiquement réduite à de faibles quantités de calcium. Cela implique donc qu’il existe plusieurs voies qui entrent dans la synthèse de l’anandamide. Dès qu’ils sont libérés dans l’espace extracellulaire grâce à un transporteur endocannabinoïdes, les messagers deviennent vulnérables à la non-activation des cellules gliales. 

Quelles sont les fonctions du système endocannabinoïde ?

Il faut rappeler que le système endocannabinoïde est d’une grande complexité. Toutefois, il a la capacité de réguler l’homéostasie afin de permettre un meilleur fonctionnement de l’organisme. De plus, le système endocannabinoïde se révèle être un modulateur du système nerveux et endocrinien. Il produit cet effet de modulation aussi bien sur les tissus immunitaires que sur le métabolisme.

Lorsque surviennent des pathologies, la concentration des endocannabinoïdes connaît des fluctuations. C’est notamment le cas avec les maladies cardiovasculaires, les inflammations, les pathologies neurologiques sans oublier le cancer et l’ostéoporose. Lorsqu’il s’agit de pathologies chroniques, cette concentration pourrait baisser si le patient souffre de migraine, de syndrome du côlon irritable ou encore de la fibromyalgie.

Le système endocannabinoïde est également capable d’agir sur la plasticité neuronale, le contrôle des émotions. Celui-ci produit également des effets positifs sur les capacités d’apprentissage. Les avancées dans les recherches ont permis de mettre en évidence le rôle que joue le système endocannabinoïde dans le contrôle de l’appétit et de la lipogenèse. Il participe aussi à la formation des cellules graisseuses. 

Le système endocannabinoïde contribue à la gestion des réponses au stress. Il intervient donc dans la sécrétion d’adrénaline et de corticostérone. Certaines recherches ont même prouvé son intervention dans la vasodilatation et dans la régulation de la pression sanguine. Il améliore donc le fonctionnement du système cardiovasculaire.

Le système endocannabinoïde intervient aussi au niveau du système digestif. À ce niveau, il contribue aux processus de sécrétions intestinales. Le SEC agit aussi sur l’inflammation stomacale et stimule l’activité des cellules immunitaires. Les 2 récepteurs endocannabinoïdes sont capables de produire les mêmes effets physiologiques. Dans des cas spéciaux, ils agissent de façon contradictoire. 

Comment stimuler le système endocannabinoïde ?

Les récentes études ont démontré qu’il peut résulter d’une carence en cannabinoïde certaines maladies chroniques. Pour y remédier, il est donc primordial de stimuler le système endocannabinoïde de façon naturelle. Cela peut être fait en mangeant des aliments spécifiques tels que la truffe noire, le poivre noir, le chocolat noir. Il s’agit là d’autant d’aliments capables d’impacter positivement les récepteurs CB 1 et CB 2.

Vous pourriez également pratiquer du sport en vue d’accroître le niveau d’endocannabinoïdes. Privilégiez par exemple les séances de yoga, la course à pied ou encore la natation. Vous pouvez également consommer du CBD. Pour plus d’effets, opter pour le cannabidiol sous forme d’huile, d’infusion ou de tisane. 

Quelle différence faut-il faire entre : système endocannabinoïde, endocannabinoïde et endocannabinoïdôme ? 

Comme abordé plus haut le système endocannabinoïde est tout un système de communication constitué de récepteurs membranaires CB 1 et CB 2. Il est possible d’y retrouver des ligands endogènes encore appelés endocannabinoïde et des protéines dont le rôle est d’activer une réaction chimique. Ces dernières ont pour fonction de synthétiser et de dégrader les molécules endocannabinoïde.

Les endocannabinoïdes sont en réalité des dérivés d’acides gras. Ces derniers prennent vie à partir des lipides qui composent les membranes des cellules. Les endocannabinoïdes sont des molécules appartenant à la famille des esters, des éthers ou des amides d’acides gras. Celles-ci ont la capacité d’activer les récepteurs CB 1 et CB 2 présents dans le système endocannabinoïde. 

Les 2 principaux endocannabinoïdes découverts dans l’organisme proviennent en réalité de la dégradation de l’acide arachidonique (anandamide et le 2-AG). La plupart du temps, l’anandamide préfère se fixer sur le récepteur CB 1 alors que le 2-AG privilégie énormément le récepteur CB 2.

Les molécules endocannabinoïde sont synthétisées à la demande grâce à un stimulus. Les études réalisées par les experts n’ont révélé aucune forme de stockage de ce type de molécules dans l’organisme. Par ailleurs, les molécules endocannabinoïdes sont connues pour produire des effets locaux et transitoires. Cela est tout à fait normal, car elles se dégradent très rapidement après leur synthèse.

Les diverses découvertes réalisées au cours des recherches portant sur le système endocannabinoïde ont permis de mettre en évidence de nouveaux médiateurs. Les chercheurs les ont nommés « endocannabinoïdes-like ». Ces derniers appartiennent à la même famille que les autres endocannabinoïdes, mais leurs effets se font ressentir sur des récepteurs totalement différents. C’est en réalité cette extension du système endocannabinoïde qui est baptisée « endocannabinoïdôme ». 

Quel est le rapport entre le système endocannabinoïde et certains maux ?

Lorsque surviennent certaines situations pathologiques, il peut être observé des modifications dans les niveaux tissulaires des médiateurs endocannabinoïdes. Étant donné qu’il n’existe aucune trace de stockage de ces derniers, les changements de concentration tissulaire correspondent à leur sortie des cellules. 

Dès que certaines pathologies immunologiques, inflammatoires et neurologiques surviennent, les concentrations des 2 endocannabinoïdes principaux varient. L’action du système endocannabinoïde est altérée par l’obésité ainsi que les maladies métaboliques.

Au cours des études réalisées, le niveau d’endocannabinoïdes augmente ou diminue en fonction de la pathologie. Les effets de ces molécules sont positifs ou négatifs à l’activation des récepteurs dans les tissus et les organes concernés. En outre, il a été observé que les concentrations des 2 endocannabinoïdes principaux peuvent évoluer dans la même direction ou diverger. 

Il n'est donc pas facile de prédire avec exactitudes les effets d’une baisse ou d’un accroissement de l’activité du système endocannabinoïde. Toutefois, le SEC peut être impacté de diverses manières par un stimulus. Les effets produits dépendront de la nature et de la durée de ce dernier. 

En somme, le système endocannabinoïde est l’un des complexes les plus intéressants dans l’organisme. Dans sa fonction principale, il réagit au stress dans l’optique de conserver l’équilibre du milieu interne. Lorsque son fonctionnement est altéré dans certains tissus, il en résulte la prolifération de diverses pathologies. Conformément aux résultats des dernières recherches, le fonctionnement du système endocannabinoïde peut être affecté par divers facteurs environnementaux. Il pourrait s'agir du style de vie et de la nutrition.

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